Cliquez ici pour afficher normalement la page (avec mise en forme et graphisme). Si ça ne fonctionne pas, vérifiez que votre navigateur accepte JavaScript et supporte les CSS. Nous vous recommandons un navigateur respectant les standards, tel que : Google Chrome, Firefox, Safari…

Vous êtes ici : accueil > bouddha > rāhulā et ratthapāla (3/4)
résumé de la page

Digne d’être le fils de Bouddha, Rāhulā est un novice exemplaire dont les qualités font l’admiration de tous.

à propos du Vénérable Rāhulā

Le novice exemplaire

Une fois entré dans le saṃgha (voir le chapitre « L’héritage donné au prince Rāhulā »), alors qu’il n’était encore qu’un enfant, Rāhulā était un sāmaṇera (novice) tout à fait exemplaire. Chaque matin, il se levait tôt, et il allait dehors prendre une bonne quantité de sable à l’aide des deux mains et disait :

« Puisse-t-il y avoir autant de personnes qui m’éduquent et m’instruisent, telles que les Vénérables Sāriputtarā, Mahā Moggalāna, Mahā Kassapa… qu’il y a de grains de sable dans ces mains ! »

Il écoutait respectueusement tous ceux qui lui faisaient la morale et, en obéissant novice, il mettait soigneusement en pratique toutes les recommandations qui lui étaient faites. Son noble père Bouddha lui enseignait régulièrement un sermon, qui est connu sous le nom de sutta Rāhulovādā. Dans ce sermon, le Bienheureux expliqua entre autres à son fils l’entraînement devant être adopté par les sāmaṇera. Notamment, il dit qu’il ne faut pas développer d’orgueil, qu’il faut régulièrement effectuer les diverses tâches nécessaires à l’entretien du monastère et au bon fonctionnement de la communauté, qu’il faut accueillir convenablement les invités en s’assurant qu’ils ne manquent de rien, qu’il faut toujours se comporter respectueusement et poliment, qu’il ne faut jamais répliquer aux anciens. (Depuis, le sutta Rāhulovādā est immanquablement enseigné dans tous les monastères où vivent des novices.)

La nuit dans les toilettes

Lorsque des moines avaient passé la nuit sous le même toit que des laïcs, en ronflant bruyamment et s’étant dévêtus dans l’inconscience du sommeil, les gens proférèrent de vives critiques sur le manque de dignité du saṃgha. Dans le souci de ne plus permettre ce genre d’incident de se produire, Bouddha avait établi une règle interdisant aux moines de passer la nuit sous le même toit qu’un laïc ou qu’un sāmaṇera.

Quand Bouddha quitta le royaume d’Āḷavī – où s’était produit l’incident – pour se rendre au royaume de Kosambī, le sāmaṇera Rāhulā et quelques moines l’accompagnèrent. Alors qu’ils firent halte pour la nuit dans une auberge, les moines et le novice s’installèrent dans l’unique grand dortoir, tandis que Bouddha alla dormir à part (dans une petite chambre). Soucieux de vouloir respecter la règle établie par leur maître, les moines défendirent au sāmaṇera Rāhulā de passer la nuit avec eux. Il alla donc dormir dans les toilettes. Le lendemain à l’aube, Bouddha se rendit aux toilettes. Quand il poussa la porte, il aperçut son jeune fils endormi. Il toussota afin de le prévenir de sa présence. Avant de se rendre compte que Bouddha avait déjà ouvert la porte des toilettes, le sāmaṇera toussota à son tour, voulant indiquer que les toilettes étaient occupées. Quand Bouddha interrogea son fils, il lui expliqua pourquoi il passa la nuit dans cet endroit aussi peu approprié. Depuis ce jour, le Parfait modifia la règle en autorisant les moines à passer jusqu’à deux ou trois nuits sous le même toit que des laïcs.

L’admiration du novice Rāhulā

Tous les moines avaient une grande affection pour le sāmaṇera Rāhulā. Chacun le félicitait pour ses qualités remarquables. Durant tout le temps où il fut novice, le jeune Rāhulā avait un comportement irréprochable ; jamais il ne plaisantait ni ne s’adonnait à des jeux d’enfant, ni ne faisait preuve d’orgueil. Peu avant ses dix-huit ans, Bouddha lui enseigna le sutta Cūḷarāhulovāda, qui explique les trois caractéristiques inhérentes à toutes choses (fugacité, insatisfaction et absence d’existence propre des choses), à l’issu duquel il devint arahant.

Quand il avait dix-huit ans, il allait parfois collecter sa nourriture dans les villages, derrière son noble père et seul avec lui. Son apparence était aussi belle et aussi noble que celle du Parfait. Très bien établi dans sīla il était digne d’être le fils de Bouddha. Ayant une forte admiration pour lui, les gens ne se lassaient jamais de le vénérer. Souvent, des jeunes filles tombaient amoureuses de lui. Tout le monde le félicitait de sa conduite exemplaire.

Une fois, Bouddha ayant réuni le saṃgha, attribua à son fils, le Vénérable Rāhulā, la distinction particulière de sikkhākāma etadagga, ce qui signifie « le meilleur dans (la volonté, l’assiduité et l’effort de) l’entraînement du développement de sīla samādhi et pañña ».


Page suivante : « À propos du Vénérable Raṭṭhapāla »

infos sur cette page

Origine : ouvrage français

Auteur : Moine Dhamma Sāmi

Date : Janv. 2004

Mise à jour : 14 juin 2005