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Les 92 pācittiya (2)
2e partie, bhūtagāma
 

pācittiya 11 (bhūtagāma)

L’origine

Alors que Bouddha demeurait au temple d’Aggāḷava dans la ville d’Āḷavī, des bhikkhu de cette ville faisaient des travaux de construction, d’aménagement et d’entretien. Pour cela, ils abattaient eux-mêmes du bois ou en faisaient abattre par des sāmaṇera ou par des laïcs. Pendant que l’un de ces bhikkhu coupait un arbre, une devī habitant cet arbre lui a demandé de ne pas l’abattre. Sans écouter la demande de la devī, le bhikkhu a continué de couper l’arbre. Afin de dissuader le bhikkhu, la devī a eu une idée ; en espérant susciter de la pitié auprès de ce bhikkhu, elle a entreposé un deva enfant devant lui. Fortement résolu et emporté par son élan, le bhikkhu a coupé un bras à cet enfant. Furieuse, la devī voulait tuer le bhikkhu. En se remémorant le visage de Bouddha, cela l’a aidée à ne pas commettre de mauvaise action. Contenant sa colère, elle s’est rendue auprès de Bouddha pour lui raconter le triste événement. Le Parfait a alors adressé un compatissant « sādhu » et l’a invitée à loger dans un bel arbre qui se situe dans l’enceinte du monastère de Jetavana avant d’établir le pācittiya 11.

pācittiya 11 en pāḷi

« bhūtagāmapātabyatāya, pācittiyaṃ. »

Définition

Ne pas endommager les végétaux. Si un bhikkhu endommage ou fait endommager par autrui un végétal en phase de croissance ou ayant terminé sa croissance, il commet un pācittiya.

Néanmoins, un bhikkhu qui endommage une semence (racine, tige, nœud, bourgeon ou graine) commet une faute mais pas un pācittiya. Concernant la mousse, n’étant doté ni de bourgeon ni de feuilles, elle est considérée comme semence. Si, à la fois une racine et un bourgeon sont sortis, cela est déjà considéré comme plante (ou un arbre). En endommageant une plante ou un arbre, un bhikkhu commet le pācittiya 11. Si un bhikkhu endommage involontairement des petits végétaux, il ne commet pas de faute.

L’offrande de fruits

Pour que le fruit soit autorisé, un kappiya (d’où le terme), laïc ou sāmaṇera, en touchant un fruit ou un autre végétal, doit préliminairement annoncer au bhikkhu que celui-ci est autorisé et après seulement (ou en même temps), il l’endommage en le marquant au feu, d’un coup d’ongle, voire en le pelant et en le découpant entièrement en tranches, mais ce fruit doit au minimum comporter une petite entaille (ou une brûlure). Si le fruit est découpé avant d’annoncer qu’il est autorisé, il convient de refaire une entaille après cette annonce.

Une fois que le fruit est autorisé, le kappiya l’offre au bhikkhu qui doit le recevoir en le réceptionnant (à l’aide des mains) pendant que le kappiya le tient, sinon, en réceptionnant le récipient dans lequel il se trouve ou éventuellement la table sur laquelle il est servi.

Lorsqu’un bhikkhu s’est fait offrir un fruit non encore autorisé, il peut demander à un kappiya de le rendre autorisé en prononçant la formule adéquate, en pali ou dans une autre langue…

« kappiyaṃ karohi ». « Veuillez rendre ce fruit autorisé », « Pourriez-vous faire que ce fruit soit prêt à être consommé ? », etc.

Avant d’endommager le fruit (ou en l’endommageant), le kappiya prononce la formule adéquate soit en pali, soit dans une autre langue…

« kappiyaṃ bhante ». « Voilà autorisé, Vénérable » ou « Vous pouvez le manger » ou « C’est prêt à consommer », etc.

Développement du pācittiya 11

pācittiya 12 (aññavādaka)

L’origine

Alors que Bouddha demeurait dans la ville de Kosambī, au monastère de Ghosikāruṃ, Le saṃgha s’est réuni pour questionner le Vénérable Channa qui a fait quelque chose d’inconvenant. Lorsque le mahāthera l’a interrogé, le Vénérable Channa a répondu par des affirmations qui n’avaient rien à voir avec les questions qui lui étaient adressées. Bouddha a alors établi une règle interdisant de répondre par des à-côtés. Plus tard, le Vénérable Channa a de nouveau produit une inconvenance. Interrogé au sein des membres du saṃgha, sans rien répondre, il est resté silencieux. Quand le mahāthera l’a questionné à plusieurs reprises, le Vénérable Channa a persisté à ne pas dire un mot, en brimant ainsi le saṃgha. Afin de ne pas brimer ainsi le saṃgha en gardant la bouche fermée pour ne pas répondre à des questions, Bouddha a établi le pācittiya 12.

pācittiya 12 en pāḷi

« aññavādake, vihesake pācittiyaṃ. »

Définition

Ne pas détourner la conversation lorsque le saṃgha pose une question. Si un bhikkhu brime la communauté du saṃgha soit en donnant volontairement une réponse qui ne concorde pas à la question qui lui est posée, soit en demeurant silencieux, il commet un pācittiya.

Il convient d’énoncer une formule spécifique à l’intention du bhikkhu qui a répondu par détour ou qui est resté silencieux aux questions qui lui étaient adressées. Si au terme de cette énonciation, ce bhikkhu ne donne pas la réponse convenable à la question d’origine ou garde le silence, il commet le pācittiya 12.

pācittiya 13 (ujjhāpanaka)

L’origine

Lorsque Bouddha demeurait au monastère de Veḷuvana, dans la ville de Rājagaha, le saṃgha avait confié au Vénérable Dabba le devoir d’attribuer les places aux bhikkhu et de leur affecter un endroit pour aller faire la ronde quotidienne.

Les bhikkhu Mettiya et Bhūmajaka ont calomnié le Vénérable Dabba en racontant des choses inexactes à son sujet dans le but de ternir sa réputation aux yeux des autres bhikkhu. Pour cette raison, Bouddha a défendu toutes paroles visant à calomnier un bhikkhu.

Suite à cela, les bhikkhu Mettiya et Bhūmajaka ont raconté entre eux des mauvaises choses sur le Vénérable Dabba, mais à des endroits proches d’autres bhikkhu de telle sorte qu’ils entendent. En précisant qu’il ne faut pas diffuser des calomnies sur un bhikkhu pour susciter du mépris de la part d’autrui, Bouddha a établi le pācittiya 13.

pācittiya 13 en pāḷi

« ujjhāpanake, khiyyanake, pācittiyaṃ. »

Définition

Ne pas blâmer ou calomnier un bhikkhu. Si un bhikkhu profère des blâmes ou des calomnies sur un autre bhikkhu, il commet un pācittiya.

Un bhikkhu formulant directement des critiques à un bhikkhu ou répandant des calomnies sur lui en s’adressant à d’autres, sont deux façons de commettre le pācittiya 13.

Seul, un bhikkhu assigné à un devoir (poste, tâche, etc.) par le saṃgha cause le pācittiya 13 au bhikkhu qui le calomnie.

Bien entendu, le bhikkhu qui blâme un bhikkhu corrompu ne commet pas de faute.

pācittiya 14 (paṭhama senāsana)

L’origine

Bouddha demeurait au monastère de Jetavana, dans le royaume de Sāvatthi. Durant l’hiver, des bhikkhu dormant sur la terre, dans un endroit abrité ni par un toit ni par un mur, avaient installé toutes sortes de lits, de bancs, de nattes et autres affaires de couchage appartenant au saṃgha pour se protéger de la basse température. Une fois que ces bhikkhu se sont rendus ailleurs, ils sont partis sans remettre ces affaires à leur place d’origine, sans les faire remettre par autrui, ni même en informant qui que ce soit. Ces affaires ont alors été complètement trempées par la rosée. Sachant cela, des bhikkhu ont critiqué les bhikkhu responsables et sont allés en informer Bouddha qui, a établi le pācittiya 14.

pācittiya 14 en pāḷi

« yo pana bhikkhu saṃghikaṃ mañcaṃvā pīṭhaṃ vā bhisiṃ vā kocchaṃ vā ajjhokāse santha ritvā vā santha rāpetvā vā taṃ pakkamanto neva uddhareyya, na uddharāpeyya, anāpucchaṃ vā gaccheyya, pācittiyaṃ. »

Définition

Ne pas laisser un matelas ou une chaise à l’extérieur sans le ranger. Si un bhikkhu installe ou fait installer dehors une affaire appartenant au saṃgha servant à se coucher ou à s’asseoir – telle qu’un lit, une chaise, un matelas ou une natte –, et que lorsqu’il s’en va de cet endroit, il ne range pas cette affaire à sa place, ne la fait pas ranger par autrui ou n’en informe personne qui soit en mesure de les ranger, il commet un pācittiya.

Si les affaires appartiennent au bhikkhu, si l’air (extérieur) n’est pas humide, si les affaires sont à l’abri, s’il s’agit de les faire sécher, ou s’il s’agit de fuir un danger, le bhikkhu ne commet pas de faute.

pācittiya 15 (dutiya senāsana)

L’origine

Lorsque Bouddha demeurait au monastère de Jetavana, dans le royaume de Sāvatthi, il y avait un groupe de dix-sept bhikkhu qui avaient utilisé de nombreux lits appartenant au saṃgha. Après avoir déplacé ces lits, quand ils avaient fini de les utiliser, ils ne les ont pas rangés à leur place et n’ont pas non plus averti des personnes qui s’occupent du monastère. À cause de cela, ces lits ont été rongés par les termites. En apprenant cela, d’autres bhikkhu ont critiqué ces dix-sept bhikkhu et sont allé rapporter les faits à Bouddha, qui a établi le pācittiya 15.

pācittiya 15 en pāḷi

« yo pana bhikkhu saṃghike vihāre seyyaṃ santha ritvā vā santha rāpetvā vā taṃ pakkamanto neva uddhareyya, na uddharāpeyya, anāpucchaṃ vā gaccheyya, pācittiyaṃ. »

Définition

Ne pas quitter un monastère sans ranger sa place pour dormir. Si, dans un monastère, un bhikkhu installe lui-même ou fait installer par une autre personne une place pour dormir, et en partant, ne la range pas lui-même, ne la fait pas ranger par une autre personne, ou ne prévient personne qui soit en mesure de la ranger, il commet un pācittiya.

pācittiya 16 (anupakhajja)

L’origine

Lorsque Bouddha demeurait au monastère de Jetavana, dans le royaume de Sāvatthi, six bhikkhu avaient cherché à obtenir de bonnes places en arrivant dans un monastère. Pour cela, ils avaient installé leur couche en les faisant déborder sur celles de mahāthera et s’étaient couchés dans l’espoir que ces mahāthera s’en aillent en abandonnant leur place en raison de l’étroitesse excessive. En critiquant ces six bhikkhu, d’autres bhikkhu sont allés rapporter ce fait à Bouddha, qui a alors établi le pācittiya 16.

pācittiya 16 en pāḷi

« yo pana bhikkhu saṃghike vihāre jānaṃ pubbupagataṃ bhikkhuṃ anupakhajja seyyaṃ kappeyya “yassa sambādho bhavissati, so pakkamissatī” ti etadeva paccayaṃ karitvā anaññaṃ pācittiyaṃ. »

Définition

Ne pas mettre un bhikkhu à l’étroit pour le faire partir. Si, dans un monastère appartenant au saṃgha, un bhikkhu s’assoit ou se couche à un endroit tout contre la place d’un autre bhikkhu – installé avant lui et qu’il le sait – de telle sorte que, se sentant gêné par l’étroitesse, ce dernier s’en aille, il commet un pācittiya.

D’après cette règle, à l’aide de quel moyen que ce soit (étroitesse, bruit, fumée, etc.), un bhikkhu ne doit en aucun cas s’arranger pour qu’un autre bhikkhu, qui qu’il soit, quitte sa place de logement, s’il n’y a pas d’autre prétexte que de vouloir le faire partir. Néanmoins, pour des raisons qui se justifient, un bhikkhu peut demander à d’autres bhikkhu de changer de place. Toutefois, il y a trois types de bhikkhu dont un bhikkhu ne peut en aucun cas faire changer de place :

  • un bhikkhu plus ancien que soi ;
  • un bhikkhu malade (gilāna) ;
  • un bhikkhu qui est dévoué pour le saṃgha (en enseignant le dhamma, en faisant des travaux divers pour le monastère ou les bhikkhu, etc.)

pācittiya 17 (nikkaḍṭana)

L’origine

Lorsque Bouddha demeurait au monastère de Jetavana, dans le royaume de Sāvatthi, il y avait dix-sept jeunes bhikkhu qui retapaient un grand bâtiment appartenant au saṃgha, situé dans l’enceinte du monastère de Jetavana, dans lequel ils prévoyaient passer le prochain vassa. Une fois que les finitions de ce vihāra étaient achevées, en poussant les dix-sept jeunes bhikkhu et en leur demandant de quitter ce bâtiment, six bhikkhu anciens y sont entrés pour s’y installer.

Les jeunes bhikkhu se sont alors adressés aux anciens en ces termes : « Vénérables, il aurait été plus convenable de nous indiquer à l’avance, avant que les travaux ne soient terminés, que vous souhaitiez habiter ce bâtiment. Il n’est pas correct de nous expulser une fois que tous les travaux d’aménagement sont accomplis. Cependant, cet édifice est vaste, vous pouvez également y loger avec nous. » Les bhikkhu anciens ont répliqué aux jeunes bhikkhu : « Ce bâtiment appartient au saṃgha. Cela concerne donc avant tout les mahāthera tels que nous. » Ensuite, en saisissant les jeunes bhikkhu par le cou, ils les ont brutalement expulsés.

Apercevant les dix-sept jeunes bhikkhu en larmes, d’autres bhikkhu les ont interrogés et sont allés expliquer le problème à Bouddha. Ce dernier a alors établi le pācittiya 17.

pācittiya 17 en pāḷi

« yo pana bhikkhu bhikkhuṃ kupito anattamano saṃghikā vihārā nikkaḍṭeyya vā nikkaḍṭāpeyya vā, pācittiyaṃ. »

Définition

Ne pas chasser un bhikkhu hors d’un logement appartenant au saṃgha. Si, par colère, par désagrément ou ayant l’esprit contrarié, un bhikkhu expulse ou fait expulser par une autre personne un bhikkhu d’un logement appartenant au saṃgha, il commet un pācittiya.

De la même manière, si un bhikkhu fait expulser un autre bhikkhu d’un logement appartenant au saṃgha en obtenant gain de cause au tribunal, il commet le pācittiya 17.

Un bhikkhu ne commet aucune faute en expulsant un bhikkhu – ou un sāmaṇera – violent ou désobéissant Toutefois, il n’est pas permis d’expulser ce type d’individu de l’enceinte du monastère. Il n’y a pas de faute également à expulser un bhikkhu – ou un sāmaṇera – mauvais, qui devient fou, qui crée de gros conflits ou qui refuse d’obéir à ses instructeurs ou à son précepteur. Il est également permis d’éjecter les affaires de tels individus.

pācittiya 18 (vehāsa)

L’origine

Lorsque Bouddha demeurait au monastère de Jetavana, dans le royaume de Sāvatthi, deux bhikkhu habitaient un monastère appartenant au saṃgha. L’un logeait en bas, et l’autre à l’étage. Ce dernier avait disposé un lit à cet étage, dont le plancher n’était pas installé. Il n’y avait que les poutres et les lambourdes.

De ce fait, quand le bhikkhu logeant à l’étage s’est brutalement assis sur son lit, en se détachant, un pied est tombé à l’étage du dessous, sur la tête du bhikkhu logeant en bas. Affolé, le bhikkhu de l’étage supérieur a poussé un cri. En accourant, d’autres bhikkhu l’ont questionné sur la raison de cette agitation. Une fois qu’ils étaient éclaircis, ils sont allés rapporter ce fait à Bouddha, qui a établi le pācittiya 18.

pācittiya 18 en pāḷi

« yo pana bhikkhu saṃghike vihāre uparivehāsakuṭiyā āhaccapādakaṃ mañcaṃ vā pīṭhaṃvā abhinisīdeyya vā abhinipajjeyya vā, pācittiyaṃ. »

Définition

Ne pas s’installer sur un lit ou une chaise installée à un étage sans plancher. Si un bhikkhu s’assoit ou se couche sur une chaise ou sur un lit placé à l’étage d’un logement appartenant au saṃgha, que le sol de cet étage présente des ouvertures avec l’étage inférieur – que le plancher n’est pas complètement installé – et que cette chaise ou ce lit a des pieds détachables, ce bhikkhu commet un pācittiya.

Ce pācittiya n’est commis que si les quatre facteurs suivants sont présents :

  1. l’étage inférieur est fréquenté ;
  2. chacun des deux niveaux a une hauteur – du sol au plafond – supérieure à celle d’un homme de taille moyenne ;
  3. les pieds du lit (ou de la chaise) ne sont pas fixés à l’aide de chevilles ou d’autre chose ;
  4. le bâtiment en question appartient au saṃgha.

pācittiya 19 (mahallakavihāra)

L’origine

Lorsque Bouddha demeurait au monastère de Ghositāruṃ, dans le royaume de Kosambī, le dāyakā d’un certain Vénérable Channa construisait un vihāra pour ce vénérable. Insatisfait des travaux, le Vénérable Channa faisait ajouter encore et encore des épaisseurs sur le toit et étaler toujours plus de ciment sur les murs. Ce vihāra était tant surchargé de matériaux qu’il a fini par s’effondrer sur lui-même. En rassemblant les morceaux du toit et des murs, le Vénérable Channa les a récupérés en les traînant à travers le champ d’orge situé autour du vihāra et appartenant à un brahmane. En faisant ainsi, le vénérable a saccagé le champ du brahmane qui, indigné, a critiqué et réprimandé le Vénérable Channa. Quand Bouddha a su cela, il a établi le pācittiya 19.

pācittiya 19 en pāḷi

« mahallakaṃ pana bhikkhunā vihāraṃ kārayamānena yāva dvārakosā aggaḷaṭṭhapanāya ālokasandhiparikammāya dvatticchadanassa pariyāyaṃ appaharite ṭhitena adhiṭṭhātabbaṃ. tatoce uttari apaharite pi ṭhito adhiṭṭhaheyya, pācittiyaṃ. »

Définition

Ne pas faire poser plus de trois toits superposés sur un bâtiment construit par un dāyakā. Si un dāyakā fait bâtir une kuṭī pour un bhikkhu, elle ne doit pas être entourée de cultures. Le bhikkhu qui dirige la construction ne doit pas faire poser plus de trois toits superposés, sinon, chaque fois qu’un matériau – tuile, pierre, poignée d’herbe, etc. – est posé, il commet un pācittiya.

pācittiya 20 (sappāṇaka)

L’origine

Lorsque Bouddha demeurait au temple d’Aggāḷava, dans la ville d’Āḷavī, des bhikkhu de cette même ville effectuaient des travaux de nettoyage. Pendant ces tâches, ces bhikkhu versaient et jetaient eux-mêmes de l’eau contenant des insectes dans l’herbe et sur la terre, et le faisaient aussi faire par d’autres personnes. Les voyant faire cela, d’autres bhikkhu leur ont fait des reproches et se sont rendus auprès de Bouddha pour le mettre au courant de ce fait. Ce dernier a alors établi le pācittiya 20.

pācittiya 20 en pāḷi

« yo pana bhikkhu jānaṃ sappāṇakaṃ udakaṃ tiṇaṃ vā mattikaṃ vā siñceyya vā siñcāpeyya vā, pācittiyaṃ. »

Définition

Ne pas déverser sur le sol de l’eau contenant des insectes. Si, sachant qu’il y a des insectes ou des vers dans de l’eau (des êtres vivant habituellement dans l’eau), un bhikkhu déverse lui-même cette eau dans l’herbe ou sur la terre, ou la fait déverser par une autre personne, il commet un pācittiya.

Un bhikkhu ne doit pas verser sur le sol de l’eau contenant des êtres qui y vivent. Afin d’épargner leur vie, cette eau doit être déversée dans un endroit où se trouve de l’eau propice à la vie de ces êtres. Bien entendu, il ne convient pas de verser dans une mare ou une rivière de l’eau qui contient des insectes qui y sont tombés et qui ne peuvent y vivre (comme les fourmis), aucune faute n’est commise en jetant cette eau sur la terre ou sur l’herbe.

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infos sur cette page

Origine : Textes en birman

Traducteur : Moine Dhamma Sāmi

Date : 2000

Mise à jour : 19 juin 2005