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Lorsque Bouddha demeurait au monastère de Jetavana, dans le royaume de Sāvatthi, le Vénérable Udāyī, après avoir tué des corbeaux, enfilait leur tête en brochette. Des bhikkhu ont vivement réprimandé le Vénérable Udāyī. Ils sont allés informer Bouddha de ces actes, qui a alors établi le pācittiya 61.
« yo pana bhikkhu sañcacca pāṇaṃ jīvitā voropeyya, pācittiyaṃ. »
Ne pas tuer d’animaux. Si un bhikkhu agit avec l’intention de tuer un animal et parvient à le tuer, il commet un pācittiya.
Si un bhikkhu tue un être humain, il commet le pārājika 3. S’il tue un animal, qu’il s’agisse d’un éléphant ou d’une mouche, il commet de la même façon le pācittiya 61.
Remarque : cette règle correspond en partie au premier des dix préceptes.
Lorsque Bouddha demeurait au monastère de Jetavana, dans le royaume de Sāvatthi, un groupe de six bhikkhu se lavaient et lavaient leurs bols avec de l’eau qui contenait des insectes alors qu’ils le savaient. Quand des bhikkhu ont rapporté cette façon d’agir à Bouddha, il a fermement réprimandé ces six bhikkhu et établi le pācittiya 62.
« yo pana bhikkhu jānaṃ sappāṇakaṃ udakaṃ paribhuñceyya, pācittiyaṃ. »
Ne pas utiliser de l’eau contenant des êtres vivants. Si un bhikkhu boit ou utilise de l’eau qui contient des êtres vivants et qu’il sait qu’il peut les tuer en utilisant cette eau (en la buvant, en se douchant, en lavant un bol, en éteignant un feu, etc.), il commet un pācittiya.
Afin d’éviter que des insectes s’installent ou se développent dans l’eau contenue dans un récipient, il convient de changer cette eau quotidiennement. Avant de boire de l’eau susceptible de contenir des petits insectes, il faut la filtrer.
Remarque : cette règle correspond en partie au premier des dix préceptes.
Lorsque Bouddha demeurait au monastère de Jetavana, dans le royaume de Sāvatthi, un groupe de six bhikkhu ont provoqué un discours enflammé dans le but de rediscuter d’un litige qui avait été clos en juste accord avec le vinaya. Les bhikkhu respectueux du vinaya ont critiqué ces six bhikkhu avant d’en parler à Bouddha, qui a alors établi le pācittiya 62.
« yo pana bhikkhu jānaṃ yathādhammaṃ nihatādhikaranaṃ punakammāya ukkoṭeyya, pācittiyaṃ. »
Ne pas inciter à relancer une affaire close. Si un bhikkhu incite le saṃgha à procéder à nouveau à une affaire déjà réglée légalement (par le saṃgha) et qu’il le sait, il commet un pācittiya.
Remarque : les manières de régler les conflits internes au saṃgha font l’objet de la dernière catégorie de règles du pātimokkha (Voir : les 7 adhikaranasamatha).
Lorsque Bouddha demeurait au monastère de Jetavana, dans le royaume de Sāvatthi, comme le Vénérable Upananda s’est masturbé jusqu’à éjaculation, il a commis un saṃghādisesa. Après avoir avoué cette faute à un jeune bhikkhu en faisant le desanā avec lui, il s’est gardé d’en parler à d’autres bhikkhu. Ce jeune bhikkhu aussi est resté sans rien dire à qui que ce soit.
Une fois, un autre bhikkhu ayant commis la même faute que le Vénérable Upananda, suivait la procédure du parivāsa, en vue de purger ce saṃghādisesa. Comme l’exige le vinaya, il dévoilait ouvertement la raison de son parivāsa auprès de chaque bhikkhu qu’il croisait. En apercevant le jeune bhikkhu qui taisait le saṃghādisesa du Vénérable Upananda, il lui a dévoilé, comme aux autres, la raison de son parivāsa. À ce moment, le jeune bhikkhu lui a alors expliqué que le Vénérable Upananda, qui avait commis la même faute, était resté silencieux afin de ne pas la dévoiler à qui que ce soit. Quand Bouddha a su ce fait, il a établi le pācittiya 64.
« yo pana bhikkhu bhikkhussa jānaṃ duṭṭhullaṃ āpattiṃ paṭicchādeyya, pācittiyaṃ. »
Ne pas dissimuler un pārājika ou un saṃghādisesa. En sachant qu’un bhikkhu a commis une « grosse faute », si un bhikkhu la dissimule, il commet un pācittiya.
Les fautes appelées duṭṭhulla (grosses fautes) sont les pārājika et les saṃghādisesa. Si un bhikkhu s’abstient de dévoiler une telle faute par crainte de risquer un conflit, il ne commet pas de faute.
Lorsque Bouddha demeurait au monastère de Veluvana, dans le royaume de Rājagaha, il y avait dans la ville de Rājagaha, un groupe d’amis de dix-sept enfants, qui jouaient souvent ensemble. Parmi ces jeunes personnes, il y en avait une nommée Upāli. Un jour, ses parents songeaient à son avenir :
« Quelle activité pourrait-il faire afin qu’il puisse subvenir à ses besoins au cas où nous viendrions à disparaître ? S’il devenait écrivain, il aura certainement des courbatures à la main. S’il se lançait dans une carrière de comptable ou de mathématicien, il risquerait de souffrir de stress à trop réfléchir. Si on lui enseignait l’orfèvrerie, il deviendrait myope à force de concentrer son regard sur les détails de ses travaux. C’est misérable tout de même de peiner ainsi sans cesse à faire des études et à chercher du travail pour subvenir à ses besoins. Pour ce qui est de la vie de bhikkhu, comme on développe une bonne conduite de la morale, on mange bien et on dort bien. Notre fils Upāli mènera la vie monastique ! C’est la meilleure chose qu’il pourrait faire. »
Ayant entendu la discussion de ses parents, le jeune Upāli est allé raconter cela à ses compagnons de jeu, qui ont alors déclaré : « Si tu deviens bhikkhu, nous deviendrons également bhikkhu » Ayant obtenu l’accord de leurs parents, les dix-sept enfants ont tous pris la robe et sont ainsi devenus bhikkhu.
À l’aube, ces jeunes bhikkhu, affamés se sont mis à réclamer en pleurant : « Donnez-nous de la bouillie de riz, donnez-nous du riz, donnez-nous des gâteaux ! » Ils ont aussi uriné et fait leurs besoins par terre, dans le monastère.
En entendant le bruit émit par ces enfants, Bouddha a appelé le Vénérable Ānandā pour lui demander des explications. Lorsqu’il a pris connaissance des raisons de ce vacarme, il a réuni les bhikkhu. En établissant le pācittiya 65, il a dit : « Il ne faut pas intégrer une personne de moins de vingt ans dans le saṃgha. »
« yo pana bhikkhu jānaṃ ūnavīsativassaṃ puggalaṃ upasampādeyya, so ca puggalo anupasampanno, te ca bhikkhū gārayhā, idaṃ tasmiṃ pācittiyaṃ. »
Ne pas intégrer une personne de moins de vingt ans au sein du saṃgha. Si un bhikkhu intègre dans le saṃgha une personne qui n’a pas encore vingt ans à dater du jour de sa conception, et qu’il le sait, au terme de la procédure, il commet un pācittiya, la jeune personne n’est pas bhikkhu et il convient de réprimander le bhikkhu qui l’a intégré.
Pour définir les vingt ans d’existence d’une personne, on prend en considération la durée minimale de fécondation, soit sept mois. L’âge minimal (compté depuis la naissance) d’intégration d’un homme dans le saṃgha sera donc de dix-neuf ans et cinq mois. De cette façon, on est assuré de ne pas être en dessous de l’âge requis.
Lorsque Bouddha demeurait au monastère de Jetavana, dans le royaume de Sāvatthi, un groupe de commerçants se préparaient à se rendre dans un endroit situé dans l’ouest du royaume de Rājagaha. Ils préméditaient un moyen d’éviter le bureau de douane. Connaissant l’intention de ces fraudeurs, un bhikkhu s’est joint à eux pour effectuer ce trajet.
Apprenant cela, les services du roi ont intercepté ce groupe de commerçants pour les arrêter. Ils ont alors relâché le bhikkhu en lui reprochant : « Pourquoi donc voyagez-vous avec des commerçants fraudeurs ? » En arrivant à Sāvatthi, ce bhikkhu a relaté les faits auprès d’autres bhikkhu. Quand, à son tour, Bouddha a été mis au courant, il a établi le pācittiya 66.
« yo pana bhikkhu jānaṃ theyyasatthena saddhiṃ saṃvidhāya ekaddhānamaggaṃ paṭipajjeyya antarampi, pācittiyaṃ. »
Ne pas effectuer de trajet avec des voleurs. Si un bhikkhu effectue volontairement un trajet en compagnie de voleurs ou de personnes qui projettent d’éviter une patrouille (poste de garde, point de contrôle, douane, etc.), et qu’il s’est mis d’accord sur la date, l’heure, le convoi ou le bateau, à chaque trajet qui sépare deux villages distancés d’une distance correspondant à celle que peut parcourir une poule en volant, ou s’il n’y a pas de village, à chaque demi yūjanā, il commet un pācittiya.
Lorsque Bouddha demeurait au monastère de Jetavana, dans le royaume de Sāvatthi, un bhikkhu avait franchi une porte du village pour se rendre à Sāvatthi. En quittant ce village au même moment, une femme mariée a aperçu le bhikkhu qui s’engageait sur le chemin. Elle a interrogé le bhikkhu pour connaître sa destination. Lorsqu’elle a su qu’il allait à Sāvatthi, elle lui a prié de bien vouloir accepter qu’elle le suive.
Voyant cette femme marcher aux côtés de ce bhikkhu, des gens en ont informé son mari. Celui-ci est aussitôt parti à leur rencontre, et dès qu’il a rattrapé le bhikkhu, il l’a violement frappé, après quoi il l’a laissé partir. Une fois que son épouse lui a expliqué que c’est elle qui avait demandé à l’accompagner, le mari est allé demander pardon au bhikkhu, qui était assis sous un arbre, regrettant amèrement d’avoir accepté la compagnie d’une femme pour ce trajet.
En arrivant à Sāvatthi, ce bhikkhu a raconté toute l’histoire aux autres bhikkhu. Lorsque a été mis au courant, il a établi le pācittiya 67.
« yo pana bhikkhu mātugāmena saddhiṃ saṃvidhāya ekaddhāya ekaddhānamaggaṃ paṭipajjeyya antamaso gāmantarampi pācittiyaṃ. »
Ne pas effectuer de trajet avec une femme après l’avoir planifié avec. Si, après l’avoir planifié, un bhikkhu effectue volontairement un trajet en compagnie d’une femme, – qu’il sait ou qu’il ne sait pas qu’il s’agit d’une femme –, à chaque trajet qui sépare deux villages distancés d’une distance correspondant à celle que peut parcourir une poule en volant, ou s’il n’y a pas de village, à chaque demi yūjanā, il commet un pācittiya.
Si, sans l’avoir planifié, un bhikkhu effectue un voyage avec une femme qu’il rencontre dans un transport (véhicule, train, bateau, avion, etc.), il ne commet pas de faute. Si une femme fixe un rendez-vous à un bhikkhu qui ne le confirme pas, ce dernier ne commet pas de faute en effectuant un trajet avec cette femme.
Lorsque Bouddha demeurait au monastère de Jetavana, dans le royaume de Sāvatthi, vivait un bhikkhu nommé Ariṭṭha, qui bien que compétent en matière de suttanta et d’abhidhamma, était médiocre concernant le vinaya.
Une fois, seul dans un lieu tranquille, ce bhikkhu s’est mis à songer : « Tout en se mariant et ayant des relations sexuelles, certains laïcs parviennent à l’état de sotāpana. Les bhikkhu sont autorisés à toucher des tissus doux, tels que le velours, la soie, etc. Puisqu’il en est ainsi, il n’y a aucun mal à ce qu’un bhikkhu touche une femme et s’adonne au coït. »
Ce bhikkhu a ensuite enseigné cette mauvaise croyance à des personnes qui se trouvaient dans les alentours : « Selon Bouddha, un bhikkhu qui a un contact physique avec une femme ne commet aucune faute dans la mesure où il n’en n’éprouve aucune passion. J’en déduis que le fait d’avoir des relations sexuelles n’est aucunement un empêchement au développement des réalisations de type magga ou de type jhāna, ni à la renaissance dans le monde des deva. »
Ayant entendu ses propos, des bhikkhu lui ont dit : « Vénérable Ariṭṭha, il n’est pas bien de prêter de pareils propos à Bouddha. Il n’a jamais enseigné cela. Dans un grand nombre de ses sermons, il explique les fautes que représentent le coït et les plaisirs sensuels (pour les bhikkhu). » Comme le Vénérable Ariṭṭha s’obstinait à ne pas rejeter ses fausses vues, les bhikkhu sont allés informer Bouddha. Dès qu’il a été mis au courant, il a fait venir le Vénérable Ariṭṭha pour l’interroger, après quoi il a établi le pācittiya 68.
« yo pana bhikkhu evaṃ vadeyya “tathāhaṃ bhagavatā dhammaṃ desitaṃ ājānāmi, yathā ye me antarāyikā dhammā vuttā bhagavatā, te paṭisevato nālaṃ antarāyā” ti, so bhikkhu bhikkūhi evamassa vacanīyo mā yasmā evaṃ vadeyya, anekapariyāyenā vuso antarāyikā dhammā antarāyikā vuttā bhagavatā, alañca pana te paṭisevato antarāyāyā ti. evañca so bhikkhu bhikkhūhi vuccamāno tatheva paggaṇheyya, so bhikkhu bhikkhūhi yāvatatiyaṃ samanubhāsitabbo tassa paṭinissaggāya. yāvatatiyañce samanubhāsiyamāno taṃ paṭinissajjeyya, iccetaṃ kusalaṃ. no ce paṭinissajjeyya, pācittiyaṃ. »
Ne pas affirmer que les empêchements (aux jhāna, à nibbāna) enseignés par Bouddha ne sont pas des empêchements. Les bhikkhu qui entendent ou voient un bhikkhu proférer de telles affirmations, ou dire des mauvaises choses que Bouddha n’a jamais enseignées, doivent lui dire qu’il ne faut pas prêter à Bouddha de tels propos, car il n’a jamais enseigné de telles choses. En lui donnant des raisons qui causent un empêchement aux réalisations ou aux renaissances bénéfiques, ils doivent lui dire que c’est ainsi que Bouddha a enseigné. Ils doivent lui dire que c’est cela, le dhamma qu’il convient d’expliquer aux êtres. Ensuite, ils sont tenus de lui interdire, jusqu’à trois fois de suite, de prononcer de telles paroles. S’il se rétracte, il ne commet pas de faute. S’il refuse d’abandonner sa vue, il commet un dukkaṭa.
Il convient alors de l’emmener dans la sīmā, accompagné des autres bhikkhu, et de lui demander de nouveau jusqu’à trois fois d’abandonner sa vue. S’il se rétracte, il ne commet pas de faute supplémentaire. S’il refuse d’abandonner sa vue, il commet de nouveau un dukkaṭa.
Il faut alors lui formuler encore la demande d’abandonner sa vue, à l’aide de la ñatti kammavācā, jusqu’à trois fois de suite (à moins qu’il n’abandonne sa vue entre temps). Si au terme de la première lecture de la kammavācā, le bhikkhu ne se rétracte pas, il commet encore un dukkaṭa. Si au terme de la seconde lecture de la kammavācā, il ne se rétracte pas, il commet un dukkaṭa. Si au terme de la troisième lecture de la kammavācā, il ne se rétracte toujours pas, il commet le pācittiya 68.
Un tel bhikkhu est mis à l’écart de la communauté tant qu’il ne rejette pas sa vue erronée ; les autres bhikkhu cesseront de le fréquenter (dormir dans le même bâtiment, aller collecter le riz ensemble, manger à la même table, etc.)
Il est très important de ne pas diffamer l’enseignement de Bouddha par des propos erronés. Pour avoir maintenu ses vues fausses, le bhikkhu qui est à l’origine de cette règle a reprit naissance dans le monde des enfers.
Lorsque Bouddha demeurait au monastère de Jetavana, dans le royaume de Sāvatthi, il y avait un bhikkhu qui était mis à l’écart pour avoir développé des vues erronées (voir la règle précédente). Daignant s’entraîner à une conduite correcte et maintenant toujours une vue fausse, celui-ci était revenu, sans même se faire réintégrer par le saṃgha. Il y avait six bhikkhu, qui, sachant cela, se sont mis à lui donner des habits, à étudier les cours qu’il donnait, à lui donner des enseignements et à faire toutes sortes de tâches ménagères ensemble. Quand Bouddha a été mis au courant, il a établi le pācittiya 69.
« yo pana bhikkhu jānaṃ tathavādinā bhikkhunā akaṭānudhammena taṃ diṭṭhissaṭṭhena saddhiṃ appaṭinissaṭṭhena saddhiṃ sambhuñceyya vā saṃvaseyya vā saha vā seyyaṃ kappeyya, pācittiyaṃ. »
Ne pas fréquenter un bhikkhu qui a été mis à l’écart de la communauté. Si, en connaissance de cause, un bhikkhu fait l’une des choses suivantes avec (ou pour) un bhikkhu mis à l’écart de la communauté pour avoir refusé de rejeter des vues erronées, il commet un pācittiya :
Lorsque Bouddha demeurait au monastère de Jetavana, dans le royaume de Sāvatthi, il y avait un sāmaṇera qui, comme un « ukkhittaka » bhikkhu, avait développé des vues erronées. Comme il refusait de les rejeter, les bhikkhu l’ont mis à l’écart de la communauté en lui disant : « À compter de ce jour, ne présentez plus Bouddha comme votre maître. Les personnes qui ne rejètent pas leurs vues erronées ne sont pas dignes d’être des disciples de Bouddha. Vous n’êtes pas autorisé à dormir dans le même bâtiment (ni sous le même toit, ni entre les mêmes murs) qu’un autre sāmaṇera ou qu’un bhikkhu ; pas même les deux ou trois nuits autorisées pour les laïcs (voir le pācittiya 5). faites comme bon vous semble, si cela vous plaît, détruisez-vous ! »
Sachant que ce sāmaṇera avait souillé le saṃgha, un groupe de six bhikkhu lui donnait des travaux à effectuer, le faisait servir à manger et partageait avec lui nourriture et études du dhamma. Apprenant cela, d’autres bhikkhu ont critiqué ces six bhikkhu. Quand ils ont rapporté ces faits à Bouddha, ce dernier a établi le pācittiya 70.
« samaṇuddeso pi ce evaṃ vadeyya “tathāhaṃ bhagavatā dhammaṃ desitaṃ ājānāmi, yathā ye me antarāyikā dhammā vuttā bhagavatā, te paṭisevato nālaṃ antarāyāyā” ti, so samaṇuddeso bhikkhūhi eva massavacanīyo “māvuso samaṇuddesa evaṃ avaca, mā bhagavantaṃ abbhācikkhi, na hi sādhu bhagavato abbhakkhānaṃ, na hi bhagavā evaṃ vadeyya, anekapariyāyenā vuso samaṇuddesa antarāyikā dhammā antarāyikā vuttā bhagavatā, alañca pana te paṭisevato antarāyāyā” ti. evañca so samaṇuddeso bhikkhūhi vuccamāno tatheva paggaṇheyya, so samaṇuddeso bhikkhūhi evamassa vacanīyo “ajjataggete āvuso samaṇuddesa naceva so bhagavā satthā apadisitabbo, yampi ca ññe samaṇuddesā labhanti bhikkhūhi saddhiṃ dirattatirattaṃ sahaseyyaṃ, sāpi te natthi, cara pire vinassā” ti. yo pana bhikkhu jānaṃ tathānāsitaṃ samaṇuddesaṃ upalāpeyya vā sapaṭṭhāpeyya vā sambhuñceyya vā saṃvaseyya vā saha vā seyyaṃ kappeyya, pācittiyaṃ. »
Ne pas fréquenter un sāmaṇera qui développe des vues erronées. Les bhikkhu qui entendent ou voient un sāmaṇera affirmer que les empêchements (aux jhāna, à nibbāna) enseignés par Bouddha ne sont pas des empêchements, doivent lui dire qu’il ne faut pas prêter à Bouddha de tels propos, car il n’a jamais enseigné de telles choses. En lui donnant des raisons qui causent un empêchement aux réalisations ou aux renaissances bénéfiques, ils doivent lui dire que c’est ainsi que Bouddha a enseigné, et qu’il n’est pas bien de souiller les enseignements du dhamma par de tels propos. Ils doivent lui dire que c’est cela, le dhamma qu’il convient d’expliquer aux personnes qui nous entourent et qu’il faut alors abandonner de telles vues erronées.
Après, si le sāmaṇera persiste en refusant d’abandonner ses vues erronées, les bhikkhu qui le voient ou l’entendent doivent lui dire :
« sāmaṇera, à partir d’aujourd’hui, ne présentez plus Bouddha comme votre maître. Les personnes qui ne rejettent pas leurs vues erronées ne sont pas dignes d’être des disciples de Bouddha. Vous n’êtes pas autorisé à dormir dans le même bâtiment – ni sous le même toit, ni entre les mêmes murs – qu’un autre sāmaṇera ou qu’un bhikkhu ; pas même les deux ou trois nuits autorisées pour les laïcs (voir le pācittiya 5). Faites comme bon vous semble. Indésirable sāmaṇera, allez-vous en ! Disparaissez ! »
Le bhikkhu qui, en connaissance de cause, fait l’une des choses suivantes avec (ou pour) un sāmaṇera qui a été mis à l’écart de la communauté, commet le pācittiya 70 :
Un bhikkhu commet le pācittiya 70 s’il fait l’une des choses pré-citées avec l’un de ces trois types de sāmaṇera :
Origine : Textes en birman
Traducteur : Moine Dhamma Sāmi
Date : 2000
Mise à jour : 19 juin 2005