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Si un laïc touche ou se sert d’un plat préalablement offert au saṃgha, les bhikkhu peuvent continuer de s’en servir tant que le laïc ne le considère pas comme le sien.
Remarque : dès lors qu’il ne s’agit pas de nourriture, si un objet est enraciné ou trop lourd pour être soulevé (arbre, monastère, etc.), il peut être offert simplement à l’aide de la parole. Il est toutefois préférable d’offrir des objets immobiliers au saṃgha plutôt qu’à un ou même quelques bhikkhu en particulier. Dans le cas d’un arbre fruitier offert à un ou plusieurs membres du saṃgha, aucun bhikkhu ne sera autorisé à cueillir des fruits, ni même ramasser ceux qui auraient pu tomber. Ils pourront tout au plus demander à un kappiya de leur en offrir en mains propres.
En se mettant en contact avec un objet qu’on ne peut déplacer, tels qu’une lourde dalle, un arbre, un piquet planté dans le sol, une table très lourde, un meuble scellé, etc. pour offrir un ou plusieurs objets posés ou accrochés dessus, cette offrande ne peut pas être acceptée.
S’il s’agit d’une feuille, d’une fleur, d’un fruit ou d’une branche, non cueilli(e), sur un arbre en vie, cette offrande ne peut pas être acceptée.
Si la nourriture est entreposée sur de trop petites feuilles pour être remise ainsi dans les mains d’un bhikkhu, cette offrande ne peut pas être acceptée.
Même soulevée par plusieurs personnes, s’il s’agit d’une table qu’un seul homme de corpulence moyenne n’est pas en mesure de soulever, une offrande posée dessus ne peut être acceptée par soulèvement de la table. Dans ce cas, il convient alors d’offrir les plats un par un, ou sur des plateaux.
Si un récipient qui contient la nourriture est trop lourd – comme une grande marmite – pour qu’une seule personne puisse la soulever, l’offrande ne peut être acceptée.
Qu’il s’agisse de nourriture ou pas, pour certaines raisons, des offrandes peuvent perdre leur validité. Une affaire dont l’offrande a perdu sa validité exige d’être ré-offerte avant d’être de nouveau utilisée ou consommée.
Voici les six manières de rompre la validité d’une offrande :
L’eau propre. L’eau qui n’est pas mélangée avec quoi que ce soit peut être bue sans faire l’objet d’une offrande. Non offerte, de l’eau boueuse, de l’eau contenant des impuretés ou d’autres éléments étrangers à l’eau, doit soigneusement être filtrée avant de pouvoir être bue.
L’eau chaude (ou tiède) peut être bue sans faire l’objet d’une offrande, à condition qu’elle n’a pas été directement chauffée par un laïc ou un sāmaṇera : eau chauffée par la proximité d’une source de chaleur — soleil, feu ou radiateur ; eau chaude du robinet ; eau chauffée par un bhikkhu.
Les résidus alimentaires coincés – par inadvertance – entre les dents peuvent être avalés sans être ré-offerts. Un bhikkhu qui mange une chose tombée accidentellement dans la bouche ne commet pas de faute. Si, en se brossant les dents, une particule alimentaire tombe, elle nécessite d’être ré-offerte avant d’être mangée.
Les substances provenant de tous les orifices du corps. Si de la morve coulant du nez parvient à entrer dans la bouche avant d’être stoppée, et qu’elle est avalée sans avoir été offerte, il n’y a pas de faute. Si de la morve est récupérée avant de couler dans la bouche, elle doit être offerte avant d’être mangée. Il en est de même pour les substances provenant de tous les orifices du corps (crottes des yeux, substance contenue dans les oreilles, les larmes, le sel contenu dans la sueur, les excréments, l’urine, etc.) Si un bhikkhu absorbe l’une de ses substances sans se les faire offrir, il ne commet pas de faute, à condition qu’elles sont encore rattachées au corps au moment de leur absorption (pendantes, collées, coulantes sur la peau, etc.) En revanche, si l’une d’elles se sépare du corps, elle ne peut être consommée qu’après avoir été offerte.
En accord avec cette règle, rappelons que la distance entre le donateur et le bhikkhu recevant une offrande ne doit pas excéder deux coudées et demie, soit environ 120 centimètres. Cette distance doit être prise en considération, depuis le bhikkhu, à partir de : l’arrière des fesses s’il est assis ; l’arrière des talons s’il est debout ; du flanc relevé – le plus éloigné – s’il est allongé, la tête et le dos semi redressés ; le cou ou le côté opposé de la tête s’il est allongé sur le ventre.
Il s’agit en fait de prendre en considération cette « distance de respect » à partir de la partie du corps la plus éloignée, et qui reste à peu près verticale à la tête. La distance doit être comptée depuis le bhikkhu jusqu’à la personne effectuant l’offrande (ou vice-versa), en tenant compte des mêmes repères, selon la position qu’il occupe.
Origine : Textes en birman
Traducteur : Moine Dhamma Sāmi
Date : 2000
Mise à jour : 19 juin 2005