Cliquez ici pour afficher normalement la page (avec mise en forme et graphisme). Si ça ne fonctionne pas, vérifiez que votre navigateur accepte JavaScript et supporte les CSS. Nous vous recommandons un navigateur respectant les standards, tel que : Google Chrome, Firefox, Safari…
Un être féminin est doté d’un anus, d’un vagin et d’une bouche, ce qui fait trois voies. Il existe des êtres possédant à la fois un sexe masculin et un sexe féminin, ceux-là comptent également trois voies. Il existe des êtres sans sexe, ceux-là sont dotés d’un anus et d’une bouche, ce qui fait deux voies. Un être masculin, de la même manière, est doté d’un anus et d’une bouche, ce qui fait aussi deux voies. Ainsi, en regroupant ces quatre genres d’êtres, il y a dix voies possibles de relation sexuelle. En additionnant les dix voies existantes chez les humains aux dix voies existantes chez les animaux et aux dix voies existantes chez les deva, il y a au total trente voies de relation sexuelle.
Si un bhikkhu effleure superficiellement mais volontairement une partie non humide de l’une des trente voies de relation sexuelle, il commet tout au moins un dukkaṭa.
Si, avec un esprit lubrique, un bhikkhu effleure superficiellement une partie non humide du sexe d’une femme, il ne commet pas de pārājika, néanmoins, il commet le saṃghādisesa 1.
Qu’il ait pris l’initiative ou pas, si un bhikkhu avec un esprit lubrique, en restant immobile et en se laissant faire a le sexe qui se retrouve à l’intérieur de l’une des trente voies expliquées plus haut, il commet le pārājika 1.
Avec un esprit lubrique, en introduisant son sexe dans l’une des voies de relation sexuelle d’un cadavre, un bhikkhu commet le pārājika 1. Si un animal a dévoré les deux tiers de l’orifice dans lequel le sexe a été introduit, le pārājika 1 n’est pas commise.
Si avec un esprit lubrique, un bhikkhu ayant le sexe dans un préservatif ou dans un plâtre, l’introduit dans une des trente voies de relation sexuelle, il commet le pārājika 1.
Si avec un esprit lubrique, un bhikkhu introduit son sexe dans une plaie, il commet un thullaccaya. De la même façon, si avec un esprit lubrique, un bhikkhu introduit son sexe dans la peau d’un cadavre, il commet un thullaccaya.
Si avec un esprit lubrique, un bhikkhu a une relation sexuelle en portant des vêtements laïques ou en étant tout nu, il commet le pārājika 1.
Si avec un esprit lubrique, un bhikkhu souple en se courbant le dos parvient à sucer son propre sexe, il commet le pārājika 1.
Si avec un esprit lubrique, un bhikkhu au sexe suffisamment long, parvient à l’insérer dans son propre anus, il commet le pārājika 1.
Un bhikkhu qui, se rendant dans un charnier, insère son sexe dans une tête décapitée par la bouche vide jusqu’à toucher le pharynx, commet le pārājika 1. Si le sexe ne touche pas le pharynx, il commet un dukkaṭa.
Un bhikkhu souffre d’engourdissement à cause d’une perception tactile déficiente. Qu’il ne puisse rien ressentir au niveau de son sexe ou qu’il puisse ressentir quelque chose, s’il l’introduit dans l’une des trente voies de relation sexuelle, il commet le pārājika 1.
Une fois, au milieu de la forêt en pleine journée, un bhikkhu était profondément endormi. Un coup de vent avait retourné sa robe, laissant apparaître son sexe qui demeurait durement dressé à la verticale. Une femme qui faisait paître les vaches dans les alentours, en apercevant le bhikkhu s’est assise dessus en s’arrangeant pour se faire introduire le sexe du dormeur. Le bhikkhu ne s’est réveillé qu’après que la femme était repartie. Du fait qu’en dormant, l’acte n’a pu être fait avec consentement ni avec désir lubrique, le pārājika 1 n’est pas commise.
Une fois, un jeune homme est entré dans un cabanon où vivait seule la bhikkhunī Uppalavaṇa et l’a violée. Étant donné que la bhikkhunī Uppalavaṇa était arahant, elle ne pouvait pas avoir de désir lubrique. Elle n’a donc pas commis le pārājika 1.
Il n’y a pas de faute non plus pour les bhikkhu et les bhikkhunī violés ayant encore de l’attachement aux plaisirs des sens dans la mesure où ils ne sont pas consentants.
Une fois, des jeunes princes ont saisi un bhikkhu de force et l’on contraint à commettre le coït avec une prostituée. Le bhikkhu n’ayant pas eu d’intention lubrique, il n’a pas commis le pārājika 1.
En s’appuyant sur ces récits, Bouddha a déclaré qu’il y a deux éléments qui caractérisent un pārājika 1. À savoir : Le désir du rapport sexuel et l’acte du rapport sexuel.
Origine : Textes en birman
Traducteur : Moine Dhamma Sāmi
Date : 2000
Mise à jour : 19 juin 2005